Depuis une bonne décennie les systèmes de levage reliés à des ponts roulants ou des potences se sont généralisés chez les métalliers.
Les métalliers qui ont la chance d’avoir un pont roulant dans l’atelier ou une potence savourent le confort d’utilisation que cela procure. Alimenter une machine de découpe, un banc de sciage, aider à la manutention audessus du poste de soudage ou sur la plieuse, la manutention aérienne est bien souvent incontournable pour gagner en efficacité et en sécurité. Chaînes, sangles et crochets sont les dispositifs les plus courants mais n’offrent pas toujours le meilleur moyen de relier la charge au moyen de levage. En effet, sangle ou crochet peuvent glisser et déstabiliser la charge. Leur installation requiert d’avoir préalablement laissé reposer la charge sur des cales. Des accessoires plus ou moins spécifiques rendent la manutention encore plus efficace et sécurisante.
Le porteur magnétique sert au chargement de tôles, barres et tubes. Certains autorisent une manutention verticale. D’autres sont réservés aux pièces massives pour garantir l’attraction magnétique.
LA PINCE À TÔLE
Il existe deux versions principales de pinces à tôle : une horizontale et une verticale. L’investissement est de quelques centaines d’euros, tout dépend de la charge admissible. Les premières s’utilisent par paire et se rencontrent principalement à la préparation chez les négociants. Les pinces permettent de soulever une ou plusieurs tôles à l’horizontale et les déplacer. Placée de part et d’autre, la tôle doit être rigide donc d’une certaine épaisseur. Cette technique est à proscrire pour les tôles fines et nécessairement plus fragiles. La pince verticale se montre plus polyvalente. Elle s’utilise seule et permet de soulever une tôle sur chant ou de relever une tôle à l’horizontale.La manutention s’opère en sécurité sans risque de décrochage. Cet accessoire peut aussi rendre service pour appliquer une traction sur un élément d’ouvrage qui ne se place pas correctement. Un inconvénient toutefois : les mors tendent à laisser une empreinte sur la tôle.
L’AIMANT PERMANENT À VERROUILLAGE MANUEL
L’extraordinaire propriété magnétique de l’acier autorise l’utilisation d’un aimant de manutention. Les négociants utilisent des électroaimants avec une possibilité rarement connue : la capacité à créer un champ magnétique contrôlé afin de prélever dans un rack la quantité exacte de barres pour la préparation d’une commande. Ceci explique pourquoi les plats et cornière sont souvent tordus ! En dehors de ces moyens de manutention élaborés, il existe un accessoire plus accessible : l’aimant permanent de manutention. Il trouve toute sa place dans l’atelier, que ce soit pour charger des barres sur un banc de sciage, des blocs sur une fraiseuse ou encore des tôles sur une machine de découpe. Cet aimant permanent est doté d’une poignée qui modifie la circulation du champ magnétique, afin d’activer ou non l’attraction de la pièce. Il en existe plusieurs modèles, l’inconvénient est qu’ils requièrent une certaine épaisseur d’acier pour garantir la capacité nominale. Alfra, un spécialiste de la perceuse magnétique propose son aimant en version manutention. Il a la spécificité d’être plat et d’offrir une forte capacité de levage avec une épaisseur de matière réduite. Il permet également une manutention verticale, sans glissement en conservant une capacité intéressante. La version la plus compacte est dotée d’une poignée pour une manutention manuelle. Il faut compter 300 euros environ pour un appareil d’entrée de gamme et d’une capacité de 500 kg, et plus de 700 euros pour une version haut de gamme.
La pince à tôle est à privilégier pour les tôles manutentionnées à la verticale. Elles permettent de relever et coucher les flans et sont utiles devant une plieuse ou poste d’assemblage.
LE PALONNIER À VENTOUSES
Bien connu des marbriers et des vitriers, le palonnier est à sa place dans un atelier de métallerie. Naturellement destiné à la manutention des tôles, les ventouses permettent de soulever et déplacer sans déformation les grands formats de matière non ferritiques que ce soit aluminium, l’acier inoxydable, le verre en plus de l’acier évidemment. Le principe repose sur le vide qui peut être créé par une pompe à vide électrique embarquée ou déportée sur batterie ou secteur. L’autre solution repose sur un vide crée par le passage de l’air comprimé dans un venturi. Cette solution est plus économique et se prête donc pour une utilisation en atelier. Le palonnier doit être dimensionné selon la taille des tôles à manutentionner et la charge à soulever. Le nombre de ventouses varie également selon la surface des pièces et leur rigidité. Pour un atelier amené à déplacer des tôles aux formats standards de 1 000 × 2 000 à 1 500 × 3 000 mm, une version à six ventouses réglables en largeur et longueur convient. Il faut compter un peu plus de 3 000 euros en version pneumatique et près de 4 000 euros en version pompe à vide électrique. Quel que soit l’équipement utilisé, chaîne, sangles ou encore les dispositifs cités plus haut, il est impératif de les conserver dans un bon état et de les contrôler régulièrement. Trop d’accidents surviennent lors de ces manoeuvres et peuvent créer des lésions graves, même avec des faibles charges qui paraissent sans risque. Ces accessoires peuvent apporter une grande sécurité dès lors qu’ils sont correctement utilisés par des opérateurs scrupuleux. Il existe de nombreux fournisseurs spécialistes qui sont à même d’apporter les conseils nécessaires pour chaque cas de figure.