Il fallait sans doute s’y attendre. Dès l’été 2020 les distributeurs européens alertaient sur les difficultés d’approvisionnement en acier. Le cours du minerai de fer avait grimpé de près de 100 dollars la tonne en juin à 130 dollars la tonne en août dernier. Et il a continué à grimper jusqu’en décembre. Résultat : le prix de l’acier a quant à lui grimpé de 15 à 25% sur un mois depuis fin 2020. L’ensemble du secteur sidérurgique reste persuadé que cette tendance est appelée à durer « au moins jusqu’à la fin du second trimestre 2021 ». Forcément il y a et il y aura encore des répercussions sur la construction. Le rond à béton comme la construction métallique et aussi la métallerie, sont déjà impactés et les inquiétudes des entreprises sont légitimes. Car, après les contraintes liées à la pandémie et l’annulation ou le décalage de nombre de marchés, il va falloir intégrer la hausse de la matière première dans les chiffrages à venir.
Dialogue avec les donneurs d'ordres
Pour les marchés signés la FFB appelle les « donneurs d’ordres (particuliers, professionnels, collectivités) à engager les discussions avec leurs entreprises sur la base des données objectives des hausses ». Les raisons de cette hausse étaient prévisibles. Après un net ralentissement suite au premier confinement et une réduction de voilure des sidérurgistes européens, la demande a de nouveau été en forte hausse en Asie. Aussi, nombre d’observateurs anticipent une croissance de la demande consécutive à l’avancée des campagnes de vaccination dans les pays industrialisés. Il y a là une part de spéculation à laquelle l’acier a été exposé plus d’une fois ces trente dernières années, particulièrement depuis que la Chine est devenue un moteur industriel mondial.