thumb_27936_image_homepage-2.jpg J Brunet
Exemple de porte réalisée en profil Unico galvanisé à chaud.
C’est un bâtiment de logements universitaires qui se dresse au bord du périphérique parisien. Largement vitré, il dispose de solutions singulières qui font sa performance, notamment sur le plan acoustique.

Sur une parcelle étroite dans le parc de la Cité internationale, l’agence Bruther a construit sa résidence pour chercheurs. Depuis les années vingt, cette cité universitaire du 14e arrondissement de Paris est une véritable vitrine de l’architecture du XXe siècle. De grands noms y ont signé des « maisons » et des aménagements, de Le Corbusier à Claude Parent en passant par Charlotte Perriand et Jean Prouvé. « Nous étions fiers d’avoir été retenu pour ce projet dans ce quartier emblématique en termes d’architecture », reconnaît Sophie Bru, architecte associée avec Alexandre Theriot de cette agence d’une quinzaine de personnes. La question qui se posait pour eux était de savoir « comment construire un ouvrage de 93 logements qui soit pérenne comme la plupart des bâtiments de la Cité et qui ne se démode pas ». L’agence s’est inscrite dans des volumétries et des orientations similaires à certains édifices voisins mais, dans le fond, elle a fait ce qui caractérise son travail depuis plus d’une décennie : du béton en structure, de grands volumes verriers, de l’acier et des solutions mobiles de protection solaire. Une écriture fonctionnelle qui devrait résister au temps tant elle est chargée de bon sens.

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Bruther © J Hourcade / Bruther © J Hourcade / Bruther © J Hourcade
La fenêtre à soufflet dans les chambres permet une bonne isolation acoustique.

Vue sur le flux de voitures

Ce bâtiment que Stéphanie Bru désigne par « un cube fendu en trois » est un édifice dont le rez-de-jardin est creusé à quatre mètres sous le niveau du parc. C’est une charpente métallique libérant le bas qui supporte comme des pilotis les neuf étages construits en poteaux et planchers béton. À une dizaine de mètres du périphérique, les architectes ont choisi de faire « d’une contrainte, une opportunité ». Selon eux, à condition de traiter la nuisance sonore, la vue sur le flux des voitures peut être « fabuleuse », surtout la nuit. Alors autant offrir un panorama total. La façade sud, est ainsi totalement vitrée et complétée avec des stores toiles extérieurs enroulables, une barrière efficace contre les risques de surchauffe l’été. Pour la ventilation naturelle chaque module de façade d’une largeur de 3,10 m comprend au centre une fenêtre à soufflet qui s’ouvre en poussant une barre anti-panique extrêmement ergonomique. Une fois refermée c’est le silence. Cette façade rideau a fait l’objet d’un travail d’étude poussé pour arriver à maîtriser aussi bien l’isolation phonique que thermique. Entre les deux blocs, la lame centrale qui fait la jonction et qui abrite ascenseurs et escaliers est aussi largement vitrée mais avec les propriétés coupe-feu (EI 60). L’œil averti remarquera que les profils acier de façade comme des menuiseries sont galvanisés (profil Unico de Forster). « Nous aimons laisser la matière dans son aspect brut, ça vaut pour le béton comme pour le métal. Il y a une lecture claire sur la manière dont le bâtiment est construit. Nous visons le minimum de matière », insiste Stéphanie Bru.

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Maîtrise d’ouvrage : RIVP
Maîtrise d’œuvre : Bruther, architectes
Ingénierie façade : Vs-a
Façade : Rinaldi Structal
Métallerie : MBM, Chauvet