
Elles sont peut-être encore quelques milliers en France à sombrer dans l’oubli. Les serres anciennes, constituées d’étroites cornières et de fines plaques de verre, ont fait la fierté des bourgeois du XIXe siècle. Avant la banalisation du mot véranda, elles symbolisaient une ouverture sur le monde. Car on y abritait pour l’hiver les plantes originaires des pays chauds, généralement des colonies. L’orangeraie était l’autre nom qui leur était souvent associé. Or, en dehors de quelques cas prestigieux des parcs et jardins publics, ces ouvrages d’une extrême finesse se désagrègent doucement dans l’indifférence générale. Leur restauration est coûteuse au regard de l’utilisation qui peut en être faite. Difficile d’y placer autre chose que des plantes.
Des ouvrages éblouissants
Et pourtant, une fois remise à neuf, leur éclat éblouit à nouveau les visiteurs. C’est le cas des serres du Château de Lanessan en Gironde. Il s’agit d’un ensemble d’une dizaine de mètres de long fabriqué vers 1900 par l’entreprise orléanaise Guillot & Pelletier et dont les propriétaires, la famille Bouteiller, n’avaient pas l’argent pour la restauration. Avec l’arrivée d’investisseurs australiens, le budget a pu être débloqué. Un duo de jeunes métalliers a relevé le défi de les remettre en état. Ils ont contribué de façon magistrale à la préservation d’un patrimoine français extrêmement précieux. Nous vous raconterons l’histoire de cette renaissance dans le prochain numéro de Métal Flash.