Ça n’est pas encore un raz de marée, mais ça commence à ressembler à une tendance montante. Ce qui pouvait sembler impensable il y a à peine une dizaine d’années est en train de devenir réalité : les métalliers sont de plus en plus nombreux à intégrer le thermolaquage. Rien à voir avec le coin dédié à l’application d’une peinture liquide au pistolet. On parle bien d’entreprises qui investissent entre 200 000 et 500 000 euros dans une unité complète de grenaillage et de thermolaquage avec la cabine de peinture poudre et le four de cuisson. Trois raisons semblent motiver les dirigeants des PME de se lancer dans cette activité encore majoritairement sous-traitée.
1. Les délais. L’univers de la construction connaît une sérieuse compression des délais. Une fois que le chantier est engagé, il faut pouvoir livrer dans un temps court. Intégrer le thermolaquage réduit considérablement le temps (rien qu’en emballage, déballage et transport) et permet d’avoir une meilleure maîtrise des plannings.
2. La qualité. Bien que la filière des applicateurs de peinture se soit structurée et engagée dans des certifications qualité, il arrive qu’il y ait des mauvaises surprises. Dans le cas d’un litige les assurances ne suivent pas. Le métallier est assuré pour son travail de métallier pas sur la peinture… et ça peut coûter extrêmement cher.
3. La diversification. La conjoncture actuelle, bien que favorable aux métalliers, reste incertaine. Plusieurs dirigeants considèrent que le thermolaquage est un moyen d’augmenter le chiffre d’affaires et d’occuper du personnel qui pourrait ponctuellement se retrouver dans un creux d’activité. Ajouter une corde à son arc en somme…