
Un chantier à Ivry-sur-Seine en octobre 2025.
C’était une idée prometteuse. La REP PMCB, autrement dit, le dispositif de responsabilité élargie des producteurs pour les produits et les matériaux de construction du bâtiment, avait l’ambition de résoudre la problématique des déchets de chantiers. Un système de collecte, de tri, de recyclage et de valorisation des déchets devait être mis en place avec des éco-organismes en chefs d’orchestre. Ces derniers étant financés par les « metteurs sur le marché », dont les producteurs qui eux se rémunèrent par un prélèvement sur le prix dudit produit vendu aux entreprises. Évidemment que ça n’allait pas se faire en deux claquements de doigts. La complexité du montage, l’incapacité des collecteurs à faire face à l’afflux des déchets et le mécontentement des entreprises qui se retrouvent à payer plus cher sans avoir le service de reprise gratuit, ont conduit au fiasco.
Y a quoi dans les bennes ?
Cela a poussé le gouvernement à stopper l’aventure par un « moratoire ». Ce ne serait que partie remise d’ici que la situation se « stabilise » à la tête de l’état… En attendant, jetons un œil dans les bennes et autour. On n’y trouve de tout : pas mal de bois, du plastique, du plâtre, du ciment, des emballages… et quasiment rien de métallique. Ni acier, ni aluminium et encore moins de cuivre. Ne nous privons jamais de rappeler que la filière du métal est, depuis son origine lointaine, organisée pour la collecte, le tri, le recyclage et la valorisation de ses chutes. Ça ne vous rappelle pas la vocation de la REP PMCB ?