En quoi les friches, qu’elles soient urbaines, industrielles, commerciales ou ferroviaires, peuvent-elles s’imposer comme l’une des réponses à l’urgence écologique ? S’imposant progressivement au fil des ans, le constat a aujourd’hui le mérite de la clarté : laissés momentanément ou définitivement à l’abandon, ces terrains ayant perdu leur vocation initiale, peuvent offrir avec leurs ouvrages existants de solides opportunités pour réinventer l’aménagement du territoire et le cœur des villes. Dans un contexte de prise de conscience des conséquences environnementales, sociales et sociétales d’un modèle urbain extensif et expansif, ce potentiel de terrains et d’ouvrages à transformer incite désormais à élaborer des projets de reconversion capables de répondre aux grands enjeux de la transition écologique : adaptation aux changements climatiques, réduction drastique de l’empreinte carbone, épuisement et raréfaction des ressources, érosion massive de la biodiversité…
Répondre aux mutations urbaines
Levier essentiel à la disposition des territoires, la reconversion des friches doit impérativement s’accompagner de son corollaire, aménagement et transformation soutenables et de la nécessaire désartificialisation des sols. La conception incluant la réappropriation de ces espaces oblige ainsi à repenser fondamentalement les modèles urbains en y intégrant les défis de l’économie circulaire à l’échelle de la ville. À partir de la reconversion d’une friche existante, il est demandé aux candidats d’imaginer un modèle ou un programme architectural réalisé tout ou partie en acier et capable de répondre aux grands enjeux des mutations urbaines. En misant sur la réhabilitation et le réemploi, ils s’attacheront à démontrer toutes les possibilités offertes par le matériau acier dans la transformation durable et pérenne des territoires. Les candidats se pencheront sur la matière acier, questionneront son cycle de vie, et identifieront les possibilités d’une massification de l’économie circulaire de ce matériau.
Composé d’architectes, d’ingénieurs, de paysagistes, d’experts de la construction acier et de journalistes (dont Métal Flash), le jury sera présidé par l’architecte ingénieur Raphaël Ménard.