Lutter contre les dépôts sauvages de déchets, organiser la collecte et le traitement des déchets de chantiers sont des actions nécessaires. Cela ne fait aucun doute. Or, la mise en route de la REP est chaotique et les entreprises ont le sentiment d’être juste « taxées » sans le service promis.

Tout le monde s’accorde à dire que les intentions sont bonnes. Mais pour ce qui est de son application, les choses se compliquent et la colère monte. L’objet du courroux ? La REP pour Responsabilité élargie du producteur. Il est question des déchets de chantiers qui, moyennant une écocontribution payée par les entreprises, seraient pris en charge sans frais auprès d’un écoorganisme. Ce dernier a été choisi par l’état pour sa compétence dans la mise en place d’un réseau de collecte. C’est là que le bât blesse. La FFB a lancé un cri d’alerte à ce sujet.

Pas opérationnel

L’organisation professionnelle du bâtiment dénonce « la non-effectivité de la reprise sans frais, l’absence de visibilité sur les montants des écocontributions et le traitement d’exception réservé au verre plat ». Dans les faits il est constaté que les entreprises payent alors même que le système n’est « pas véritablement opérationnel ». Les chefs d’entreprises du BTP ont le sentiment d’être obligés de payer une nouvelle taxe. Olivier Salleron, président de la FFB : « Sur le terrain, le raccourci est que l’on paye désormais une nouvelle taxe (dont le montant pourrait être multiplié par 3, 5 ou 10 l’an prochain) sans vrai service en retour. Il est absolument indispensable de se remettre autour de la table avec le gouvernement pour trouver des solutions visant à rendre le système plus efficace en maîtrisant les coûts. »