L'aluminium un matériau recyclable quasiment à l'infini, c'est connu. Encore faut-il disposer des outils industriels capables de transformer un "déchet" en matière première réutilisable en l'état. C'est chose faite, ou presque…

Les familles Corre (extrusion et thermolaquage de profilés aluminium) et Liébot (menuiseries, principalement aluminium, extrusion et thermolaquage de profilés), se sont associés autour d’un site industriel capable de trier tous les types de déchets aluminium et de les transformer en billettes d’aluminium à faible taux d'émissions carbone. Il existe en France déjà deux fonderies qui produisent des billettes d’aluminium, mais celles-ci travaillent à partir de déchets aluminium « blancs », c’est-à-dire d’aluminium brut. Cette nouvelle unité basée à Sainte Hermine en Vendée et qui porte le nom de Coralium, traitera les chutes générées en usine et les profils issus de menuiseries qui ont été déconstruites. Cela suppose une tout autre intervention puisqu’il y a des barrettes, des joints et du laquage à prendre en considération et à traiter en conséquence. Or, la quantité d’aluminium issu de ces anciennes menuiseries devrait connaître une croissance considérable dans les prochaines années. Le métal ainsi récupéré couvrira les besoins des deux groupes ainsi que les demandes du marché pour de l’aluminium dit « bas carbone ». Celles-ci devraient également connaître une forte croissance. Cette fonderie sera ainsi la première en France à pouvoir traiter les divers types de déchets aluminium et capable de produire un alliage de qualité bâtiment identique à la première fusion. L’usine de 9 000 m2 aura une capacité de production de 20 000 tonnes de billettes par an dans un premier temps. L’investissement atteint 30 millions d’euros et entraînera la création d’une soixantaine d’emplois.