La RE 2020, la nouvelle réglementation environnementale fait grand bruit dans le monde de la construction. L’objectif visant à réduire les émissions carbone dans le bâtiment en parallèle d’une vision « dynamique » de l’ACV (analyse du cycle de vie) devrait faire la part belle aux matériaux biosourcés. Quels que soient les reports dans la mise en application de ce type de réglementation et aussi des ajustements sur les seuils à ne pas dépasser, le fait est que l’on ne construira plus de la même façon. Faut-il pour autant s’inquiéter pour l’activité des métalliers ? Certains craignent que demain l’acier, gros consommateur d’énergie en début de cycle, soit pénalisé. Selon les projets, il est probable que la réflexion des maîtres d’ouvrage et des maîtres d’œuvre évolue en faveur de matériaux renouvelables tels que le bois sous ses différentes formes. Qu’à cela ne tienne.
Une étroite collaboration
Le bois est un vieux compagnon de route des serruriers et des ferronniers. Comme le manche du marteau et la main courante de la rampe, le fer et le bois ont une histoire commune, intime même. Plus d’un métallier travaille aujourd’hui en étroite collaboration avec des professionnels du bois, ne serait-ce que pour les marches des escaliers qu’ils fabriquent. Il en est aussi qui ont intégré avec plus ou moins de réussite une activité bois dans leur entreprise. Les garde-corps ou les portails ne basculeront pas nécessairement vers le bois, c’est même peu probable. Mais des parties de remplissage, pourquoi pas ? Plutôt qu’une contrainte, cette évolution pourrait s’avérer être une belle opportunité.