Alors que les gouvernements successifs ont fait de la réindustrialisation leur fer de lance, les fermetures de sites se multiplient. Même dans les métiers de l’acier…

Cette semaine nous apprenons la fermeture quasi simultanée de deux sites industriels historiques aux Andelys, une commune de l’Eure à trente kilomètres au sud de Rouen. L’entreprise Europhane qui fabrique depuis plus d’un demi-siècle des équipements d’éclairage public et la verrerie Holophane fabricant de phares de voitures. Des centaines d’emplois sont supprimées. À chaque fois il s’agit de la même cause : baisse des commandes publiques et concurrence de pays à bas coûts salariaux. On peut y ajouter les conséquences de la crise sanitaire et les hausses vertigineuses des tarifs de l’énergie et des matières premières. Et dire que le président de la République, Emmanuel Macron, a fait de la réindustrialisation « un axe majeur de ses deux quinquennats » comme l’annonçait le journal Les Échos dans son édition du 14 février 2024.

Toutes les régions sont concernées

C’est ce même quotidien économique qui le 20 novembre dernier a publié cette carte des « principales usines en danger » en France. Aucun territoire ne semble épargné et aucun secteur d’activité n’est à l’abri. On y trouve de l’agroalimentaire, du textile, du génie climatique, de l’équipement automobile et de la sidérurgie. En effet, le site ArcelorMittal de Fos est menacé de fermeture entraînant la perte de 250 emplois. Fait unique : un site de métallerie figure sur cette carte. En effet, Carré Bâtiment, entité du groupe Carré à Toulouse, en redressement judiciaire depuis 2023 et tarde visiblement à se relever.