Le jeune breton Johann Douessin a participé au concours du Meilleur apprenti de France (MAF). Médaillé départemental, il a raconté son parcours au magazine régional Le Journal de Vitré.

Johann Douessin, 17 ans, parmi les meilleurs apprentis de France

Johann Douessin, habitant de Châteaugiron (35), a suivi sa scolarité à l’école puis au collège Sainte-Croix. Depuis 2020, il est en CAP métallerie-artisanat chez les Compagnons du Devoir et apprenti chez SABM à Guichen (35). Il vient d’être médaillé départemental du concours du Meilleur apprenti de France. Après un CAP de métallerie, Johann Douessin continue en CAP forge et ferronnerie d’art chez les Compagnons du Devoir. Il a participé au concours du MAF dans la catégorie serrurerie-métallerie. Ce concours, créé en 1985, connaît une croissance assez exceptionnelle sur l’ensemble du territoire national puisque plus de 6 000 candidats s’inscrivent chaque année dans plus de 90 métiers. Il s’adresse aux jeunes âgés de moins de 21 ans, en formation initiale (CAP, Bac Pro) provenant d’établissements publics ou privés, sous statut scolaire ou sous contrat d’apprentissage. Pour Johann, le sujet de cette année était la construction d’un panneau de rampe droit avec en motif central, un coq.

Rampant d'escalier acier et laiton

Doué, Johann Douessin a réalisé un magnifique rampant d’escalier en acier et laiton. Cela lui a demandé un peu plus de 130 heures de travail pour la fabrication et l’analyse de la pièce. « Je voulais faire ce concours. Grâce à cette pièce, j’ai pu me découvrir des défauts à travailler comme des qualités que je ne soupçonnais pas. Pourtant, cette pièce m’a donné du fil à retordre au niveau mental et physique. Cela m’a pris beaucoup de temps et d’énergie. » Et pour cause, le jeune homme a découvert certains outils et certaines pratiques. « Je devais faire un cercle de 300 mm de diamètre. Je n’avais jamais fait de cercle à la griffe et au griffon et encore moins avec une telle précision. » Un concours qui a fait grandir aussi Johann. « J’ai appris la patience, la persévérance, être moins timide et aller chercher des personnes pour m’aider. J’ai assimilé beaucoup de choses sur le métier. Je me suis entouré de personnes formidables que je remercie : Christian Niel qui m’a toujours guidé et donné des astuces, la famille, les Compagnons du Devoir, SABM, mes collègues de travail, Tant Qu’à Fer à Janzé, Rémi Crézé, ferronnier à Saint-Jacques-de-la-Lande. » Plus tard, Johann Douessin aimerait travailler dans la métallerie, acheter une entreprise et continuer l’activité. « J’aime la création, transformer la matière. J’ai le projet, dans quelques années, de participer aux Worldskills. » (Source : Le Journal de Vitré)