
Alors que je rentre de congés, un de mes collaborateurs m’annonce que son fils de 17 ans a trouvé sa voie dans la métallerie. Après une première expérience dans une formation commerciale qui ne l’a pas convaincu, il a écouté son envie de travailler dans un atelier et de surcroît de métallerie. L’entreprise qui l’accueille pour son alternance au CFA est spécialisée dans la fabrication de fermetures commerciales. Un tour sur son site internet et l’on découvre un atelier sans fenêtres, donc sans aucune vue sur l’extérieur. La dernière fois que j’ai visité un atelier sans la moindre ouverture c’était au centre de détention de Val-de-Reuil… c’est vous dire.
Motiver des jeunes ?
Comment est-il encore possible d’imaginer motiver et garder des jeunes en les faisant travailler dans une cave ? Indépendamment du Code du travail qui fixe clairement le cadre et les obligations des employeurs, il y a une question pragmatique qui semble ne pas concerner ces employeurs : pourquoi est-ce si difficile d’installer une menuiserie et sa fermeture pour soi alors que l’on en fabrique toute la journée pour les autres ? D’autant qu’il est facile de mettre la main sur des menuiseries déclassées dans nos métiers… Dans le prochain numéro nous présentons deux entreprises, Caille et Gougeon. Toutes les deux ont mis la priorité sur la lumière naturelle dans l’espace de travail. Et, pour Gougeon, ça fait des décennies que ce choix a été fait. Rien de nouveau sous le soleil…