Comment font-ils ? OCC à Carrières-sur-Seine (78)

Installée en deuxième couronne parisienne, cette serrurerie de ville propose une palette étendue de services et de solutions. L’essentiel de l’activité repose sur la compétence technique et la réactivité. L’an passé, OCC a racheté un sous-traitant en travaux de tôlerie.

Revenons dix ans en arrière. La famille Goddet habite à Nanterre (92). Lui est cadre chez Thalès et elle cadre dans la grande distribution. Ils veulent changer de vie et sont les voisins d’une serrurerie de ville dont le dirigeant cherche un repreneur. La suite on l’imagine. De six en 2008, l’entreprise OCC est passée à vingt salariés dix ans plus tard. Après un premier déménagement à Rueil-Malmaison (92), la voilà installée dans une zone d’activité à Carrières-sur-Seine (78) à 20 kilomètres du centre de Paris. Tous les salariés ont suivi ce déménagement en deuxième couronne parisienne. Une précision qui a son importance…

Entreprise générale de serrurerie

La palette d’intervention d’OCC est large pour une serrurerie de ville. La volonté de Roland Goddet a été, dès le départ, d’optimiser au mieux le déplacement des techniciens. « Nous intervenons dans le centre de Paris pour régler un ferme-porte. Souvent nous revenons avec une demande de devis pour une porte complète ou une menuiserie à remplacer ». À l’inverse de la majorité des métalleries, dans une serrurerie de ville on ne fabrique pratiquement rien. Il y a bien à Carrières-sur-Seine un petit atelier de réparation, mais l’essentiel des interventions se fait sur site avec des ouvrages industriels ou sous-traités à des prestataires. Justement, en parlant de sous-traitants, OCC a racheté en 2018 Durecu sous-traitant en tôlerie de sept personnes basé à Argenteuil (95). De 10 % de sous-traitance, OCC est passé à 20 % depuis le rachat. L’objet est de monter en puissance et d’augmenter les opportunités de sous-traitance auprès des métalliers d’Ile-de-France. À terme, il est question d’ouvrir un atelier de fabrication de menuiseries acier. Dans la serrurerie, en plus du travail traditionnel de remplacement des cylindres, ferme-portes et blindage de portes, elle s’est étendue à la miroiterie, à la menuiserie et aux fermetures (rideaux métalliques et volets roulants) sans oublier le contrôle d’accès, l’organigramme des clefs et la signalétique. Une offre globale qui permet de répondre à la demande des clients qui sont soucieux d’avoir un seul intervenant sur plusieurs postes. OCC dispose également d’une compétence en ouverture de coffre-fort et de chambre forte.

Parmi les contraintes des équipes d’intervention, figurent les difficultés de circulation et de stationnement dans la capitale.

Savoir faire et intervenir vite

Plus de la moitié des effectifs d’OCC sont en permanence sur chantier, majoritairement dans la capitale. « Nous gardons toujours un ou deux techniciens de libre afin de pouvoir répondre à une urgence », explique Stéphanie Goddet, épouse de Roland et en charge du traitement des impayés, de la formation des salariés et de la sécurité au travail. La clé de la réussite repose ici sur deux facteurs essentiels : la compétence technique et la réactivité. OCC réalise entre 40 et 50 dépannages et interventions par jour. Cela suppose une organisation rodée et des techniciens connaissant leur sujet. « Depuis quelques années, l’exigence des clients est montée d’un cran. Les particuliers comme les syndics de copropriété veulent tout tout de suite », insiste Roland Goddet. Une réactivité qui doit cependant faire face aux contraintes de la circulation et du stationnement dans Paris.
La qualité du service tient, en plus de la compétence des techniciens, à leur tenue sur les chantiers et leur façon de s’exprimer devant les clients. On touche du doigt une caractéristique d’OCC : le climat social. « Il y a une bonne unité au sein des équipes et l’entraide est forte ». Lorsqu’il a fallu, suite aux manifestations des gilets jaunes sur les Champs-Élysées, poser les vendredis soir des protections de vitrine et revenir les samedi soir pour les déposer et les ranger, les équipes ont répondu présent. C’est aussi ce qui explique que les salariés ont tous suivi lors du déménagement. L’ambiance générale et les conditions de travail sont bonnes. « La règle c’est la confiance. Par exemple, dans le magasin il n’y a pas de contrôle, les salariés se servent librement », souligne le dirigeant. Autre détail d’importance : le choix des outils. « J’achète le matériel dont chacun estime avoir besoin. Pas question d’imposer à tous la même marque ni le même type de machines. On ne travaille bien qu’avec l’outil qui nous va bien ».

Le magasin est accessible à tous sans contrôle. La confiance est un des piliers du management chez OCC. / Le tableau de planning est encore fait à la main mais il sera bientôt remplacé par un logiciel performant.

Investissement dans les équipes

Pour ne pas briser ce climat de confiance, il est inenvisageable d’installer une géolocalisation sur les véhicules utilitaires. Afin d’optimiser les déplacements, OCC envisage plutôt de s’équiper d’un logiciel de planning de dernière génération. Aussi, un nouveau chargé d’affaires viendra bientôt renforcer l’équipe en place et le programme de formation des salariés est toujours traité avec attention. « L’investissement le plus important que nous faisons, en dehors de l’acquisition récente de Durecu, c’est dans les équipes de salariés de l’entreprise. Nous veillons à ce qu’ils soient contents car cela rejaillit sur les résultats ».

Casiers individuels dans lesquels sont posées les instructions pour les techniciens avant de partir en chantier.