La métallerie comme nombre d’autres métiers du bâtiment est exposée au risque des TMS pour ses salariés. Les comportements et les outils de levage adaptés peuvent y remédier. Une nouvelle piste pourrait venir des exosquelettes

Cette entreprise créée en 2015 est spécialisée dans la conception et la commercialisation d’exosquelettes fabriqués en France. Japet,  a connu une forte croissance en 2020. Elle entend bien poursuivre en 2021 son développement en s’imposant comme le leader de la lutte contre le mal de dos au travail. Plusieurs entreprises, parmi lesquelles la SNCF, Engie Cofely et Naval Group font déjà appel aux exosquelettes de ce fabricant pour leurs salariés. D’autres partenariats sont en cours.

Proche de la robotique

Son invention combine deux expertises – les sciences médicales et la robotique moderne – pour lutter contre les troubles musculosquelettiques (TMS) en concevant des exosquelettes destinés au marché du travail. En France, on estime le coût de la prise en charge des troubles musculosquelettiques (TMS) et des arrêts de travail qui leur sont liés à 1,4 milliard d’euros par an. La lombalgie est ainsi la cause de 167 000 arrêts de travail chaque année : ce trouble arrive en tête du classement, et a généralement pour origines le port et le transport de charges lourdes (dans 40 % des cas), la manutention manuelle d’objets (23 %), le maintien d’une posture contraignante (11 %) et les chutes (11 %).

Concept de « Wearable Medicine »

Pour remédier à cette situation, l’entreprise a commercialisé une première version de son exosquelette en 2019 et a récemment atteint son centième utilisateur équipé après 18 mois de commercialisation. Ce succès s’explique d’abord par le concept novateur sur lequel elle a fondé son activité : la Wearable Medicine, qu’elle définit comme l’alliance des sciences médicales et de la robotique moderne. Pour ce faire, Japet associe des médecins et des scientifiques reconnus au développement de ses exosquelettes, parmi lesquels le Dr Fahed Zairi, directeur scientifique et neurochirurgien, ou le professeur Vincent Tiffreau, chef du service de rééducation au CHRU de Lille. Ce dernier souligne notamment « le réel potentiel dans l’utilisation de l’exosquelette Japet.W, que ce soit en rééducation, avec un physiothérapeute ou à domicile ». www.japet.eu

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