Jean-Marc Schaffner, ancien dirigeant de la métallerie du même nom en Alsace, a publié récemment une photo d’atelier sur les réseaux sociaux. Qu’y voit-on ? C’est bien une nacelle élévatrice avec son bras articulé et son panier qui accueille le compagnon travaillant sur le limon d’un escalier. Cela fait trois ans que la métallerie Schaffner a fait cet investissement et, compte tenu de son carnet de commandes bien rempli, elle prévoit d’en acheter une deuxième dans le courant de l’année. « Rappelons qu’il est strictement interdit de travailler sur une simple échelle. Une telle nacelle est sans doute le moyen le plus souple et le plus sécurisé qui soit pour travailler sur les ouvrages de métallerie quand ils sont en hauteur », souligne le métallier. Evidement ce matériel impose une formation et l’obtention d’un Caces (Certificat d’aptitude à la conduite en sécurité) comme c’est le cas aussi pour le chariot élévateur. Outre la précision de l’approche sur le point à travailler aussi bien en avancée qu’en hauteur, il convient de noter que cet outil réduit l’effort et ainsi les risques de TMS (Troubles musculo-squelettiques). La nacelle, dans la plupart des cas, pourra servir aussi bien dans l’atelier que sur chantier. L’investissement dans du matériel neuf démarre en général à 10 000 euros. Mais le marché de l’occasion est riche en opportunités à des tarifs largement plus accessibles.
Les échafaudages sont une autre technique envisageable. Ils s’avèrent cependant nettement plus contraignants en cas d’ouvrages courbes, par exemple, mais aussi pour des ouvrages géométriques dans lesquels il faut pouvoir accéder à l’intérieur.
Niftylift
Une nacelle est aussi un moyen de réduire les risques de TMS chez les compagnons.
La responsabilité de l’employeur est engagée
Reste les plateformes de travail et les escabeaux sécurisés qui peuvent venir en complément d’une nacelle et qui existent avec plusieurs hauteurs possibles. Les tarifs vont de 400 à 1 500 euros pour du matériel aux normes et généralement de fabrication française. De toute manière, le message à faire passer ici est qu’il convient d’encourager les professionnels à supprimer définitivement les échelles de leur atelier. Elles n’ont rien à y faire car la responsabilité de l’employeur est engagée et la tentation des compagnons est toujours grande de s’en servir… « Nos salariés sont la force et la fierté de nos entreprises, il faut les protéger, les préserver et leur offrir des bonnes conditions de travail qui rendent notre métier plus attractif », conclut Jean-Marc Schaffner.
Nano’Tower : petit échafaudage repliable
Il y a un peu plus d’un an, le fabricant Tubesca-Comabi présentait sur un salon son Nano’Tower fruit de trois ans de recherche et développement. L’immense atout du produit est qu’il se plie et se déplie en une minute. Pour des métalliers ayant peu de place c’est une solution pratique et rapide à mettre en place pour travailler sur un plancher sécurisé à 1 m de hauteur du sol. La charge maxi est de 200 kg. L’ensemble pèse 33 kg et peut être facilement manœuvré par une seule personne.
Cabri : plateforme individuelle roulante
Une plateforme individuelle roulante légère (Pirl) est en fait un escabeau roulant et sécurisé et donc parfaitement aux normes en vigueur. Il est disponible avec une ou plusieurs marches. Ce modèle Cabri de Duarib permet une hauteur de travail de 2,55 m avec une hauteur de plancher sans rehausse de 0,55 m. La charge utile est de 150 kg et l’ensemble est facilement démontable grâce à des goupilles, pour être rangé ou emmené sur un chantier. La plateforme est autostable.