La priorité antico
Le sujet de l’anticorrosion est toujours une préoccupation majeure chez les métalliers. Quand elle n’est pas voulue par les architectes avec le corten, la rouille est un problème épineux pour les professionnels du métal. Dans le domaine de la menuiserie acier, des étapes importantes ont été franchies grâce aussi bien à l’implication des gammistes que des applicateurs de peinture (label Qualisteelcoat, par exemple). Le risque de corrosion sur ces ouvrages a été considérablement diminué au cours des dernières décennies. En revanche pour un ouvrage tel que le garde-corps acier, il est bien plus difficile de parvenir à une homogénéité des pratiques vu la diversité des situations. La variété des géométries de remplissages, le fait de travailler avec de l’acier brut et non du sendzimir, le développement des techniques de découpe (laser, plasma…) qui engendrent des angles vifs, la pression sur les prix… sont autant de facteurs à risque.
Le vieillissement des garde-corps
L’Union des métalliers a pris très au sérieux cette problématique. Au point de lancer une batterie de tests en situation réelle. L’étude de vieillissement de garde-corps avec plusieurs types de protections et autant de géométries différentes de remplissage a démarré en 2018. Elle fait régulièrement l’objet d’une synthèse présentée à la Commission technique de l’Union des métalliers. « Après 30 mois d’exposition nous constatons que ce qui était prévisible s’est vérifié mais qu’il y a aussi des surprises sur lesquelles nous devons rester vigilants », explique Jonathan Barreau, délégué adjoint de l’Union. En effet, malgré la galvanisation et un thermolaquage il arrive qu’il y ait une attaque de corrosion sur des points précis. Dans le prochain numéro de Métal Flash, il sera question de traitement anticorrosion et de cette étude sur les garde-corps. Lors des prochaines Assises de la métallerie, le 7 juillet, aussi.
Photo : Nicko Guihal