Les objectifs du groupe Reynaers dont Forster est la filiale, sont clairs : Faire baisser de plus de 46 % son empreinte carbone d’ici 2030 par rapport aux émissions de 2019. Le groupe familial dépasse l’effet d’annonce. Il est engagé dans des investissements lourds et une démarche stratégique qui vise à intégrer à terme toute la chaîne de son activité, y compris ses clients, donc les métalliers. Concrètement cela se traduit comment ? « Nous avons investi 52 millions d’euros dans notre nouvelle usine de Romanshorn en Suisse et nous l’avons voulu la plus vertueuse possible », explique André-Charles Fasques, directeur général de Forster France. Le site appelé Forster Campus et dans lequel sont conçus et fabriqués les produits du gammiste acier a été fabriqué avec une charpente « bas carbone », il est alimenté en énergie verte, est autosuffisant en électricité grâce aux panneaux photovoltaïques en toiture, tous les véhicules d’entreprise sont électriques, l’eau de pluie est collectée et utilisée pour l’arrosage et les toilettes... Or cela ne suffit pas. Pour marquer durablement des points il faut travailler sur le scope 3, c'est à dire le levier qui selon un classement international, permet d’intégrer les approvisionnements dans le calcul de son empreinte écologique.
Une baisse d’impact de 30 %
« Nous nous sommes engagés dans des achats d’aluminium et d’acier bas carbone, l’impact est décisif dans notre bilan global », souligne André-Charles Fasques. À l’échelle de Forster, le seul fait de s’approvisionner en acier bas carbone, en l’occurrence le produit XCarb d’ArcelorMittal, fait baisser de 30 % l’impact du gammiste. Connu pour son profil Unico 100 % métallique, donc plus facilement recyclable, Forster avait déjà un avantage écologique sur le marché. Or, cet atout prend encore plus de valeur quand les clients métalliers l’intègrent dans leur propre démarche de décarbonation. « Le marché sera tendu cette année, il faut pouvoir mettre toutes les chances de son côté, l’argument écologique en est un. Sachant qu'il faudra veiller à rester compétitif », note le DG de Forster France. Les métalliers doivent savoir que le gammiste est en mesure de leur donner les calculs d’impact en fonction de leurs achats en plus des FDES existantes. « Les pros du métal n’échapperont pas à cette évolution. Les architectes auront besoin de ces chiffres pour leur mémoire technique. Nous fournissons le certificat de consommation aux clients », conclu André-Charles Fasques.