
Vianney Fullhardt (Eiffage Construction), Philippe Herbulot (CTICM), Günther Peres (GCC Extens) et Justine Desgoutte (MCM).
Le discours d’inauguration du salon de l’Immobilier bas carbone (Sibca) au Grand Palais à Paris, valait la peine d’être écouté, au moins pour une anecdote. On pouvait entendre Stanislas Pottier, président de l’association du bâtiment bas carbone (BBCA) être « désolé » de recevoir les exposants et les visiteurs dans un édifice relevant de « l’ancien monde ». Sous-entendue, toute cette masse d’acier et de fonte qui constitue le Grand Palais est non seulement peu vertueuse mais relève de l’industrie qui a le plus rejeté de CO2 dans l’atmosphère… On peut ne pas être sensible à la beauté magistrale du bâtiment, mais le considérer comme « non durable » est une plaisanterie. Il est en place depuis 1900 et brille comme au premier jour. Ce salon qui accueille des exposants de tous horizons à l’intention d’une cible de décideurs de l’acte de construire aura de fait ravi les représentants de la filière acier. ArcelorMittal y a occupé un stand aux côtés d’Aperam spécialiste des aciers inoxydables. Le sidérurgiste y a fait la promotion de XCarb, le programme visant à obtenir un acier à empreinte carbone nulle d’ici 2050. Sur un stand plus modeste se trouvait la Maison de la construction métallique (MCM) dont c’était la première participation. Cette structure qui est née d’une fédération de cinq organisations, dont l’Union des métalliers, avait à cœur de se confronter par le dialogue aux réalités des promoteurs immobiliers.
La mixité est du bon sens
Et ça a plutôt réussi. Pour preuve cette rencontre et la discussion à bâtons rompus qui s’est tenue le deuxième jour sur ce petit stand de 4 m2. Il y avait là du beau monde : Vianney Fullhardt, directeur de la transition énergétique et du bas carbone chez Eiffage Construction, Philippe Herbulot, responsable du Pôle transition écologique et décarbonation au CTICM, Günther Peres, directeur de la Construction bois de GCC Extens et Justine Desgoutte, responsable des activités de la MCM désignée il y a deux mois à ce poste. L’échange en toute décontraction a souligné l’importance de la compréhension et de l’analyse objective de chacun des matériaux de la construction. Si la « maison bois » est prônée par certains comme seul moyen de sortir de l’impasse écologique, la grande majorité des acteurs du bâtiment savent qu’il faut « le bon matériau au bon endroit » pour envisager de construire durablement. Que la Maison de la construction métallique puisse devenir une des plateformes d’expression de ce bon sens n’est pas pour déplaire à ses fondateurs.