© AIA Life Designers
Depuis le 1er juillet, les entreprises doivent se plier à de nouvelles obligations pour protéger leurs équipes face aux épisodes de chaleur extrême. Objectif : prévenir les risques liés au réchauffement climatique, désormais intégrés dans le Code du travail.




Un risque officiellement reconnu
Le travail par forte chaleur devient un risque professionnel à part entière. Les articles R. 4463-1 et suivants définissent la « chaleur intense » selon les seuils de vigilance météo (jaune, orange, rouge) de Météo France.


Évaluer, prévenir, agir
Tous les employeurs, quel que soit leur secteur, doivent évaluer l’exposition de leurs salariés à la chaleur, que ce soit en intérieur ou en extérieur.


Le texte propose plusieurs pistes concrètes : adapter les horaires, réorganiser le travail, prévoir des zones ombragées ou climatisées, fournir des équipements de protection individuelle…


Des mesures obligatoires
L’article R. 4463-4 impose un minimum vital : de l’eau potable fraîche, en quantité suffisante et maintenue au frais. Les travailleurs vulnérables doivent bénéficier d’une attention particulière, en lien avec le service de santé au travail. Les employeurs doivent aussi prévoir des consignes d’urgence, faute de quoi l’inspection du travail pourra intervenir.


Des règles renforcées pour tous les secteurs
Les obligations générales sur la température des locaux sont revues : elle doit être adaptée en toute saison, et les postes extérieurs protégés. Dans le BTP, un arrêté précise qu’une vigilance orange ou rouge déclenchée par Météo France peut justifier un recours au chômage intempéries.


« Une opportunité d’agir de manière responsable »
Pour Estelle Trichet, coresponsable du groupe Social de Walter France, ces nouvelles dispositions sont « un pas important pour adapter le droit du travail aux effets du changement climatique » et une chance pour les employeurs « d’agir de manière éclairée et responsable ».