Les formateurs en métallerie Patrick Faucher et Michaël Laurain et le directeur Jacky Giraudeau, à droite.
Les Écoles de production sont nées au XIXe siècle sur l’initiative du chanoine Louis Boisard à Lyon. Elles sont 70 écoles aujourd’hui en France pour une large variété de métiers dont 13 qui enseignent la métallerie et la chaudronnerie. Après l’école Iron Academy de Stains (93), nous avons découvert l’école T’Cap T’Pro de Saumur (49). Qu’est-ce qui fait la différence avec les Lycées Pro et les CFA du bâtiment ? Le succès du modèle pédagogique prôné par les Écoles de production ne se dément pas. À Saumur, il tient beaucoup à la personnalité de Jacky Giraudeau, son directeur : « Je suis un enfant de la banlieue et j’ai eu un fils en grande difficulté scolaire. C’est peut-être ce qui explique ma motivation », remarque-t-il sobrement. L’ancien cadre d’un équipementier automobile, ingénieur Arts & Métiers de formation, a voulu donner un sens nouveau à sa vie professionnelle. Il y a six ans il a décidé de monter l’école T’Cap T’Pro à Saumur en choisissant deux métiers : la confection/couture et la métallerie. « Il y a une demande de main-d’œuvre qualifiée pour ces deux métiers dans la région ».
Des jeunes plus autonomes
Le saumurois compte en effet une dizaine d’entreprises de métallerie mais aussi quelques sociétés de maintenance qui ont besoin de compétences en soudure. Les chiffres sont parlants : entre 8 et 12 élèves par niveau (CAP 1 et CAP 2) tous les ans, un taux de réussite au CAP Métallier de 100 % et un taux d’embauche quasiment aussi élevé à la sortie de l’école (90 %). Quelle est la recette ? « Nous sommes nettement plus orientés production en atelier et pose en chantier que les autres circuits d’enseignement. Aussi, nous insistons beaucoup sur le savoir-vivre et les comportements à tenir en entreprise », note le directeur. Lionel Dujardin, dirigeant de la métallerie Dujardin Concepts à Allonnes (49) confirme : « Les jeunes de cette école sont plus dans la réalité productive de l’entreprise, ils sont dans le vrai et plus autonomes ». Le président de la FFB à Saumur a eu plusieurs stagiaires de T’Cap T’Pro qui ont abouti à des embauches. Ce qu’il apprécie, surtout en période d’incertitude économique, c’est de pouvoir faire appel à l’école pour des travaux de sous-traitance. « Cela m’évite d’alourdir ma masse salariale tout en ayant la certitude d’avoir un travail bien fait au prix du marché et avec des délais respectés ».
Article complet à lire dans le prochain Métal Flash.
