Ça n’est pas facile et ça se comprend. Quand un dirigeant métallier doit céder les commandes de son entreprise à son repreneur, quel qu’il soit, il y a souvent un brin de souffrance. Et ce d’autant plus quand il en a été le fondateur. On a beau dire depuis des décennies qu’une transmission ça se prépare, le fait est, quand le moment arrive, nombreux sont ceux qui veulent encore être de la partie. Il y a l’angoisse de se retrouver quasiment seul quand durant quarante ans ou plus on a été en groupe. Que l’on a été entouré d’une équipe. Soudain inactif alors que l’on a toujours été hyperactif. Alors il y a ceux qui s’accrochent et qui continuent à intervenir dans les affaires comme dans l’organisation de l’entreprise. C’est pesant pour les repreneurs surtout quand ceux-ci sont de la famille de l’ex-dirigeant. Et il y a ceux qui lâchent complètement les rênes et qui changent de voie et de vie. Reprendre des études, partir pour un tour du monde, développer une nouvelle activité en lien avec une passion, monter une structure de conseil aux entrepreneurs, etc. Certains choisissent même de prendre en charge des missions pour l’Union des métalliers. C’est une manière de rester dans le coup sans en prendre… Les pistes ne manquent pas. Partir à temps est la clé. Partir au bon moment est crucial. D’ailleurs, je dois penser à ma propre situation bientôt. Ne pas faire l’année de trop… viser le CAP de métallerie et enfin apprendre à souder correctement. Ça se tente, non ?