© Manu Larriaga
La date du 6 juin est déjà loin. Raison de plus de faire un rapide clin d’œil, avec du recul, sur les dernières Assises de la métallerie de Saint-Denis (93).

Elles se suivent et ne se ressemblent pas. C’est sans doute le but que s’est fixé l’équipe des permanents et des bénévoles qui organise tous les ans les Assises de la métallerie. Pas question d’installer une routine. La rupture dans les habitudes est un bon moyen de rester en éveil. Et l’éveil il en faudra aux dirigeants des PME de la métallerie. La chute des mises en chantier dans le logement comme le tertiaire oblige ceux qui en vivaient à se repositionner sur d’autres terrains. Les nouvelles technologies de la digitalisation à l’Intelligence artificielle se développent au pas de course et entrent de plain-pied dans le métier. Aussi les prix des matières premières et de l’énergie restent élevés. Et enfin, le recrutement des jeunes en particulier et des compétences en général est toujours aussi compliqué, sinon plus qu’il y a vingt ans. Ce sont autant de raisons pour rester en veille active, notamment avec les Assises de la métallerie.

Succès du soudage laser manuel

Sur les neuf ateliers du 6 juin à l’Usine Té de Saint-Denis (93), quatre étaient plutôt à dominante technique, les cinq autres plutôt du registre managérial. L’atelier qui a décroché la palme côté attractivité a été celui sur le soudage laser manuel. Sur les 260 participants aux Assises, ils étaient 150 à suivre les présentations de cette technologie de soudage stupéfiante mais pas sans contraintes élevées de sécurité. L’atelier sur l’Intelligence artificielle dans la métallerie a également drainé un public important, d’autant que la réunion plénière était consacrée à l’intervention d’Asma Mhalla, spécialiste de l’IA en France. La présentation de la digitalisation des entreprises avec des témoignages de métalliers ayant opté pour des solutions d’ERP a été passionnante à suivre. La présentation de la nouvelle norme sur les garde-corps a été suivie avec sérieux et attention. Il y va de l’avenir des métalliers sur ce terrain. Intégrer le changement de philosophie et de modes de calculs sera capital pour eux. Les sujets plus managériaux comme l’accueil des jeunes, l’utilisation des réseaux sociaux, la prévention des TMS ou encore la gestion des impayés, ont eu leur lot de participants soucieux de corriger les erreurs et de trouver des pistes d’amélioration. Et que dire du lieu ? Cette ancienne usine pharmaceutique transformée en espace de conférences convient idéalement. À condition d'y aller en transports en commun ou en deux roues…

Enfin, il y a bien une habitude que l’Union des métalliers a réussi à implanter avec ses Assises : celle de nous surprendre. Vivement 2025 !