« Je fabrique et je restaure tout ce qui sert à ouvrir et fermer les portes, les fenêtres et les meubles : serrures, loquets, targettes, espagnolettes, crémones, pentures, paumelles, gonds… Mais je ne suis pas métallier, il n’y a pas d’ambiguïté à ce sujet. Je fais partie sans doute des derniers serruriers de France ». Ainsi se présente Robert Hogué, dirigeant de l'Atelier des métaux. L’ancien mécanicien de la marine marchande a créé son entreprise à 26 ans. Doué de ses mains et amoureux des beaux objets il se spécialise sur les serrures anciennes. En autodidacte, il observe beaucoup pour comprendre comment les objets étaient fabriqués. Il démonte et remonte les mécanismes, collectionne les livres anciens et les visites de musées… Finalement, en 40 ans, son atelier installé à Lanvallay (22) est devenu une référence auprès des architectes des monuments historiques, des restaurateurs de meubles et des collectionneurs.
Sauvegarde d’un patrimoine essentiel
Robert Hogué, a connu les hauts et les bas mais a conscience d’avoir participé à « la sauvegarde d’un patrimoine essentiel ». Cette aventure ne pouvait pas s’arrêter avec un départ en retraite. Deux jeunes ferronniers qui cherchaient une entreprise à reprendre croisent le chemin de l’artisan. Théo Guillet et Jocelyn Arnaud ont une envie immense de faire perdurer le métier. Ils ont appris le travail de la serrurerie traditionnelle durant un an aux côtés de Robert. Depuis le 1er octobre, le duo est aux commandes. Le travail ne manque pas, les clients sont plus que jamais attachés à faire perdurer leur patrimoine.