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Arnaud Jolivet, directeur commercial et Alexandre Pruvost, responsable marketing de Zinq France.
La galvanisation à chaud offre une protection redoutablement efficace de l’acier contre la corrosion. Si l’on y ajoute un effort conséquent sur les émissions carbone, le procédé devient ultra-vertueux.

Le concept est ambitieux : zéro pollution, zéro carbone et zéro déchet. Et pourtant, l’industriel Zinq, spécialiste européen de la galvanisation s’est engagé dans cet objectif. Il en a fait un leitmotiv de sa démarche managériale, commerciale et industrielle. Le groupe familial allemand dirigé par le très francophile Lars Baumgürtel a repris fin 2018 le groupe Galva Union. Il emploie aujourd’hui 800 personnes dans l’Hexagone et est bien décidé à pousser la galvanisation dans le sens d’une plus grande prise en compte écologique. Zinq a ainsi créé la marque Durozinq. « Ce n’est pas un coup de communication, cette marque est le signe d’un engagement fort de l’entreprise », nous assure Alexandre Pruvost, responsable marketing France. Durozinq est le nom que donne Zinq à son process qui vise à réduire progressivement et par divers moyens son empreinte carbone.

Du zinc issu d’énergies renouvelables

« Nous choisissons des fournisseurs de zinc qui produisent avec des énergies renouvelables, c’est le cas notamment dans les pays scandinaves », souligne Arnaud Jolivet, directeur commercial de Zinq France. Cependant, Durozinq n’est pas un aboutissement, il n’est qu’une étape dans une nécessaire évolution de la production. « Aujourd’hui notre impact carbone est un peu en dessous de la moyenne européenne, (110 kg de CO₂ par tonne d'acier galvanisé vs 122 kg de CO₂ par tonne d'acier galvanisé dans les sites de galvanisation européens) et le but est de le réduire encore de moitié dans les prochaines années », selon Arnaud Jolivet. Ce dernier tient à souligner que durozinq dispose de sa propre Déclaration environnementale de produit (DEP), validée par des organismes tiers indépendants, assurant ainsi l'objectivité des données présentées. Les métalliers sont-ils sensibles à cet argument vertueux ? Pas sûr. « Nous savons parfaitement que ce n’est pas la préoccupation première aujourd’hui des professionnels du métal. Mais demain ce sera incontournable et les maîtres d’ouvrage, puis les maîtres d’œuvre, exigeront un niveau de qualité de traitement encore plus élevé avec en plus la qualité environnementale », nous assure-t-on chez Zinq. Durozinq s’inscrit en effet dans la ligne du Pacte Vert de l’Union européenne qui fait suite aux Accords de Paris qui ont fixé l’objectif d’une industrie en neutralité carbone d’ici 2050.