Mario Pizzone, comme son nom permet de l’indiquer, était originaire d’Italie. Il est né dans les Abruzzes, cette région située à l’est de Rome. Après des études dans la Péninsule, il arriva en France où il créa en 1966 son entreprise de charpente métallique. Comep basée à Gibles (71) est une structure partie de rien et qui a compté jusqu’à 70 salariés. Elle est aujourd’hui dirigée par sa fille Mylène. Les habitués de la célébration se souviennent forcément de lui. Il le plus ancien des membres de la confrérie. Il en était déjà membre en 2002 lors de l’emblématique célébration dijonnaise qui avait vu monter à la tribune quarante intronisés (un record) dont sa femme Nicole. On imagine l’émotion qu’il a ressenti lorsqu’il a remis la médaille de Saint-Éloi à son épouse et, des années plus tard, à sa fille, en 2019 à Lille. Justement, côté émotion, Mario était un "homme réservé et pas spécialement blagueur", dit de lui Christian Rossignol, le Maréchal du Roy.
Le respect aux intronisés
"Il était cependant très attaché à la confrérie et à son esprit. Il avait un respect considérable vis-à-vis des intronisés et de leurs parcours qui souvent ressemblaient au sien". Mario Pizzone ne voulait pas manquer une seule édition de la Saint-Éloi, même quand il a pu se monter affaibli, notamment après le décès de son épouse en 2023. « Il n’était pas un homme statique, se souvient Christian Rossignol. Quand il était question d’apporter des changements aux statuts de la confrérie, il y participait toujours avec de bonnes idées ». L’Union des métalliers, par la voix de son secrétaire général, Hervé Lamy, lui a rendu un hommage : « Mario Pizzone était non seulement un acteur majeur dans la construction métallique, dans la vie professionnelle locale et nationale mais également un représentant éminent de la Confrérie de Saint-Eloi. C’est ainsi un représentant important de la profession qui nous a quittés ».