La FFB Grand Est a organisé une visite exceptionnelle de l’usine Vachette du groupe Assa Abloy près de Troyes dans l’Aube. Un site industriel de micromécanique où cohabitent automatisation extrême et savoir-faire rares.

Visite du site Assa Abloy de Sainte-Savine (10)

Une dizaine de professionnels de la métallerie et de la menuiserie ont participé le 9 février à la visite du site de production d’Assa Abloy, géant mondial de la serrure et du contrôle d’accès, à Sainte-Savine, près de Troyes (10). Cette initiative de la FFB Grand Est a été l’occasion de faire découvrir un univers industriel extrêmement sophistiqué et en transformation permanente. Ainsi ce site tire ses racines de la création en 1864 de la société familiale troyenne Vachette Frères, longtemps installée rue de la Paix puis, à Sainte-Savine à 3 km de là. Repris en 1997 par Assa Abloy, cette usine qui emploie 280 personnes produit pas moins d’un million de cylindres par an et 500 000 serrures. La palette des produits pour diverses marques du groupe (Vachette, Yale, JPM, Lockwood…) est immense avec plus de 10 000 références pour 24 familles de produits. Celles-ci sont régulièrement remise en question. « Sur les serrures et cylindres de sécurité marqués A2P il y a nécessairement des modifications à apporter pour des raisons de brevet mais aussi à cause des techniques d’intrusion des malfrats qui évoluent », explique Fabien Forgeot, directeur du site de Sainte-Savine. Ce qui a frappé d’entrée les visiteurs de cette journée c’est la cohabitation dans une même usine de lignes totalement automatisées et robotisée avec des lignes d’assemblage manuelles avec du personnel majoritairement féminin.

Mains expertes et bras de robots

On est bien dans un secteur de micro mécanique où la taille des goupilles, des billes et des ressorts impose souvent l’utilisation d’une pince à épiler et où la patience et la méticulosité sont des qualités indispensables. On pourrait imaginer que ce métier qui s’apparente à de l’orfèvrerie incombe nécessairement à des mains expertes. Il n’en est rien. Les robots et les cobots progressent à grands pas. Un robot est en mesure de faire le travail de dix assembleuses… Cette visite s’est ensuite poursuivie par un déjeuner et surtout la première intervention de Mathieu Queiros, le nouveau responsable technique de l’Union des métalliers. Il a présenté les chantiers en cours de l’organisation professionnelle et en particulier ceux de la révision de la norme sur les garde-corps. Celle-ci devrait enfin aboutir en 2023, après 12 ans de discussion…