« Il n’y a pas à proprement parler de pénurie »
« Le conflit en Ukraine aura indéniablement un impact sur les décennies à venir. Ce que je crains à ce stade c’est qu’aujourd’hui le secteur du bâtiment vit sur le rebond des opérations post-Covid de l’an passé. Ce qui permet de passer correctement le premier choc. Mais on voit bien qu’il devient plus compliqué de faire entrer les affaires, au-delà des attentes habituelles liées à la période des élections. Concernant les approvisionnements en acier, ils ont été perturbés par la guerre, or ils se réorganisent. Il y a bien de la spéculation, mais pas à proprement parler de pénurie ».
L’institut de la construction métallique ?
« Il a démarré en juin. J’avais imaginé que cet institut serait opérationnel plus tôt quand nous avons signé le Contrat d’Objectif et de Performance avec la ministre de tutelle et le syndicat en février 2020. La Covid a repoussé les actions de cet axe stratégique. Aujourd’hui, malgré la crise sanitaire, cet institut voit le jour. L’idée est de créer une véritable filière de la construction métallique et du constructeur métallique. Celle-ci intègre, dans un premier temps, la charpente métallique, la métallerie, la serrurerie, l’enveloppe avec les façadiers et les métiers de la pose. »
Réemploi des structures acier ?
« Il faut déjà savoir que le réemploi n’est possible qu’à partir du moment où la structure existante est bien diagnostiquée et bien démontée. Il faut avoir pu vérifier si la charpente a été soumise à la fatigue ou pas, qu’il y a de la peinture ou plomb ou pas, qu’elle est démontable sans chauffer l’acier ou pas… La réflexion est en cours. Le centre est en pleine réflexion à travers de nombreux projets pour répondre à cette question : comment qualifier un acier ou une structure existante vis-à-vis d’une seconde vie ».