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On peut faire la chasse au gaspillage sans nécessairement occuper 10 à 15 % de son stock avec des chutes hétéroclites. D’autant qu’elles finiront de toute manière un jour à la benne…

La mauvaise chute !

Nous pourrions en sourire, tant chez certains métalliers les chutes de métal sont soigneusement rangées, par type de profils, par taille, par épaisseur… Elles sont le plus souvent stockées à l’intérieur de l’atelier pour éviter d’attirer les voleurs. Non seulement elles occupent alors une surface qui serait utile à la production mais en plus, en hiver, elles sont chauffées… Ce qui est au départ une idée plutôt vertueuse qui vise à ne « pas gâcher la marchandise », peut finalement cacher un vrai souci de management et de gestion de l’entreprise. « On ne sait jamais, ça peut dépanner », disent les adeptes. Dans les faits, ce bout de profil ou de tôle, ne sera utilisé qu’exceptionnellement, voire jamais.

Le ménage du repreneur

C’est généralement le repreneur de l’entreprise, d’autant plus quand celui-ci n’est pas du métier, qui mettra alors le doigt sur la problématique des chutes. Au vu du prix de la matière (même en prenant en compte l’inflation) et du coût de la main-d’œuvre qui devra chercher dans ce stock chaotique et ensuite rabouter la pièce à une autre, il n’y a pas photo. Rien que du point de vue comptable, garder les chutes est une démarche perdante. Toute barre de moins d’1 m de longueur devrait être systématiquement remisée à la benne. La posture vertueuse sera sauve puisque les métaux sont tous recyclables et recyclés dans les faits. Et in fine, si ces « déchets » devaient terminer dans le camion d’un voleur de métaux, ça sera toujours moins préjudiciable que s’il avait fracturé la porte de l’atelier…