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Effondrement de la construction neuve, chute des ventes et de l’investissement… La situation est grave mais pas désespérée. La FFB salue les mesures prise pour l’activité et l’emploi mais reste mobilisée.

« Le secteur du bâtiment résiste globalement à la phase compliquée de déconfinement », annonce Olivier Salleron, président de la FFB, à l’occasion d’un point presse le 9 septembre à Paris. Les entreprises du BTP sont en pleine activité, leur carnet de commandes est plein et la masse salariale est quasi stable par rapport à 2019 même si le recours aux intérimaires a été sensiblement réduit. « Cette situation doit beaucoup aux mesures d’urgence prises par le gouvernement en faveur des entreprises et de l’emploi », salue le nouveau président de la FFB. Cependant il faudra compter sur une baisse d’environ 15 % de la production en 2020 et une « division par 2,4 des marges ». La construction neuve est le principal facteur de recul (-23,6 % pour le logement) et les promoteurs annoncent un effondrement de 30,9 % des ventes entre les premiers semestres de 2019 et 2020.

L'entretien se maintient

La note positive vient du marché de l’amélioration-entretien dans lequel les métalliers sont bien représentés. L’activité y est en chute mais avec une fin d’année « mieux orientée ». Une tendance qui pourrait se poursuivre en 2021 grâce notamment au plan de relance annoncé par le gouvernement et qui stimulerait la rénovation énergétique. Olivier Salleron ne cache pas son inquiétude pour les mois à venir : « La FFB se battra afin que plusieurs dispositions fortes intègrent la loi de finances pour 2021. Il s’agit notamment du retour du PTZ neuf à 40 % sur tout le territoire et la prorogation du « Pinel » jusqu’en 2022. Pour que ces mesures aient un impact, il faut aussi lever le point de blocage initial, soit assouplir les recommandations du Haut Conseil de stabilité financière relatives au crédit immobilier. Que de temps perdu : l’entrée en vigueur de toutes ces dispositions interviendra, au mieux, dans les premiers mois de 2021, presque un an après l’entrée en crise ! »