Bruce Damonte
Le géant du commerce en ligne dépense sans compter pour son siège social aux USA. Les biosphères annoncent peut-être une nouvelle façon de concevoir l’univers du bureau.

Rien n’est assez grandiose pour le géant mondial du commerce en ligne. Amazon, a été créé en 1994 par Jeff Bezos, aujourd’hui l’homme le plus riche de la planète avec une fortune personnelle estimée à plus de 137 milliards de dollars. Au début de l’année 2018, cet empire faisant partie des Gafam (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft) a inauguré trois biosphères au milieu d’un ensemble immobilier dans lequel se trouve son siège social à Seattle, aux USA. Il s’agit des pièces maîtresses du siège d’Amazon qui emploie 40 000 salariés rien qu’à Seattle (plus de 500 000 dans le monde). Bien qu’Amazon ne soit pas exemplaire en matière fiscale (le groupe cherche à ne pas payer d’impôts où qu’il soit) et sociale, il nous a paru intéressant de montrer ce projet. Cette architecture annonce ce qui pourrait devenir un modèle dans nombre de mégapoles mondiales en termes d’espaces de travail. L’idée de ces biosphères est de répondre à un besoin de nature dans un environnement urbain dénaturé et pollué. L’enjeu pour les entreprises est clairement de pouvoir attirer les cadres et les employés les plus « performants » en créant, entre autres, un cadre de travail « idéal ». Selon Amazon, ces sphères contenant 40 000 plantes de 400 espèces du monde entier (et sans doute aussi d’Amazonie…) et dans lesquelles règne une atmosphère apaisée sans bureautique, « sont propices à la créativité et à l’efficacité ». Elles sont ouvertes au public les week-ends. Faut-il rappeler que les serres sont parmi les ouvrages emblématiques des serruriers et des premiers charpentiers métalliques du XIXe siècle ? Il y a bien une piste d’activité à imaginer.  

MF132-Amazone-03.jpgMF132-Amazone-02.jpg