picture La charpente métallique de la cathédrale de Chartres

Au moins deux arguments plaident en faveur de l’acier à Notre-Dame de Paris : la consolidation du bâti et l’urgence de l’intervention.

Immédiatement après l’incendie qui a ravagé la toiture et la flèche de la cathédrale Notre-Dame de Paris il a été question de leur reconstruction à l’identique et en bois. Depuis les esprits se sont apaisés. Alors que l’enquête continue pour comprendre comment le feu s’est développé et quels sont les dommages sur le bâti, il est désormais question de réfléchir à la manière de consolider la cathédrale et de reconstruire sa toiture, si possible en même temps. La déclaration du président de la République sur un chantier à boucler en cinq ans aura eu le mérite de mettre l’accent sur une réalité : l’urgence. La charpente bois d’origine participait à l’équilibre et à la stabilité de l’édifice. Ce dernier est aujourd’hui fragilisé au point où l’on se demande si ça n’est pas l’échafaudage qui soutient partiellement la construction. L’architecte Jean-Michel Wilmotte a plaidé pour une ossature métallique, mais aussi Philippe Hostaléry, directeur général du CTICM. Dans un entretien à Batirama il souligne « la nature prévisible du métal dont il est possible de calculer avec précision le comportement au feu et les effets de dilatation ». Il rappelle qu’avec l’acier l’apport de masse combustible est nul. L’acier aurait une qualité essentielle : permettre une ossature indépendante qui soit à la fois renfort du bâti et support d’une nouvelle toiture sans peser ni sur les pierres ni sur les voûtes. L’acier combiné aux moyens actuels de conception et de simulation permettrait également de gagner un temps considérable.