© Nareeta Martin

L’isolation thermique par l’extérieur (ITE) a considérablement progressé ces 20 dernières années en France. Sous couvert de lutte contre les passoires thermiques, une part importante de l’ITE fait cependant appel à des techniques peu reluisantes sur le plan environnemental. Ça n’émeut pas grand monde que l’on recouvre des milliers de logements avec des blocs de polystyrène collés et enduits. « C’est rapide, ça n’est pas cher et ça isole bien », se réjouit-on chez les applicateurs comme chez les industriels. Or, au moment de la « fin de vie » du bâtiment, on en fait quoi de cet amalgame de produits chimiques ? L’argument du recyclage et de la valorisation ne tient pas pour ce type de déchet dont la seule issue sera l’enfouissement. Il en va de même pour les peaux en composites et en PVC. Ici les fabricants vendent cher leur peau et s’évertuent à imiter tantôt les essences de bois et tantôt les métaux avec leurs multiples aspects de surface. C’est du toc. Puisque la RE 2020 pousse les matériaux biosourcés, autant opter pour les panneaux d’isolation en fibre de bois protégés par un habillage en métal. Le tandem fonctionne à merveille ! L’un soutien l’autre et les deux se séparent sans difficultés au moment voulu pour rejoindre leurs filières de recyclage ou de réemploi respectives. La moindre tôle de zinc, d’acier, d’Inox ou d’aluminium, comme le moindre panneau de bois seront toujours plus vertueux et plus durables qu’un amas de déchets plastiques.