Face aux mutations profondes auxquelles les dirigeants d’entreprises doivent faire face, l’Union des métalliers s’interroge sur sa « raison d’être ». L’organisation professionnelle a retenu quatre défis essentiels.

Défi n° 1 – Accompagner les métalleries à prendre le virage environnemental

Pour que les métalleries pérennisent leur présence dans les marchés de construction, c’est tout d’abord la place du métal dans le bâtiment qu’il convient de défendre. L’Union des métalliers se doit de participer – aux côtés d’autres organisations – à cet enjeu majeur. Ainsi, dynamiser la filière acier sera indispensable pour que la métallerie conserve sa place dans le secteur. Cela passera, entre autres, par la capacité des métalleries à répondre aux enjeux de la transition environnementale : la réduction des émissions de gaz à effet de serre et la gestion des déchets étant les principaux défis à relever. Sur ces deux points, il semble indispensable que l’Union des métalliers fournisse des outils pratiques, utiles au quotidien, qui permettront aux métalleries de prendre le virage environnemental.

Défi n° 2 – Accompagner les métalleries à développer les richesses humaines

Pour répondre à leurs futurs marchés, les entreprises de métallerie doivent s’assurer de disposer de personnels qualifiés et motivés en nombre suffisant. Le recrutement, la fidélisation des salariés et la formation sont, et seront encore des enjeux majeurs dans les années à venir. De nouvelles compétences, voire de nouveaux métiers, seront certainement à développer pour s’adapter aux nouveaux marchés, modes constructifs et nouvelles technologies. L’un des défis résidant dans la valorisation de ces compétences auprès des clients Ainsi, des outils et des événements de promotion des métiers sont nécessaires pour mettre en avant la richesse des métiers et augmenter la visibilité de la métallerie. Par ailleurs, les nouvelles générations sont de plus en plus attentives aux enjeux environnementaux et à la qualité de vie au travail. Le développement de la RSE – même si elle n’est pas spécifiquement formalisée – dans les entreprises de métallerie pourrait permettre d’intégrer ces éléments dans les valeurs et les missions des entreprises, et surtout de mettre en place des actions concrètes.

Défi n° 3 – Accompagner les métalleries à intégrer les nouvelles technologies

L’intégration de nouveaux outils numériques et le déploiement de l’intelligence artificielle nécessiteront l’identification des applications les plus pertinentes et l’information des métalleries. Qu’il s’agisse d’outils organisationnels dédiés à l’optimisation de la production et la rentabilité des sociétés, l’utilisation de l’IA par les collaborateurs ou les clients des entreprises, devra être facilitée par une approche mutualisée à l’échelle de l’Union des métalliers, cette dernière devant s’appuyer sur les travaux d’autres institutions, la FFB notamment.

Défi n° 4 – Accompagner les métalleries à renforcer leur efficience et leur positionnement sur leurs marchés, et à identifier et s’emparer des nouveaux marchés

Au-delà des défis, la transition environnementale générera probablement l’apparition et le développement de nouveaux marchés et modes constructifs comme le photovoltaïque et le réemploi. La décroissance, en volume d’activité, est aussi à envisager, non seulement pour s’adapter plus facilement aux variations de marché mais aussi pour assurer la viabilité des entreprises. Il faudra, le cas échéant, la décider et prendre toutes les dispositions pour s’y préparer et éviter de la subir.

Par ailleurs, le développement des macrolots pourrait conduire au développement de la collaboration entre les entreprises, la création de nouveaux modes collaboratifs et la mise en place de la mutualisation des équipes et des ateliers.

Méthode (à appliquer pour chacun des défis) :

* Comprendre l’évolution des écosystèmes (observer et comprendre)

* Identifier les impacts (analyser et anticiper)

* Accompagner les dirigeants (agir et déployer)