Le fabricant de machines pour le travail des métaux Ficep a reçu 200 visiteurs début juin à l’occasion de ses journées portes ouvertes. Il ne s’est pas contenté de faire la démonstration de son savoir-faire.

Il existe deux manières d’envisager des journées portes ouvertes. Il y a ceux qui en font un moment d’immersion dans l’univers de la marque, les visiteurs sont alors happés par les commerciaux et ne sont relâchés qu’après avoir assisté à une démonstration de chacune des solutions exposées. Ensuite, il y a ceux qui en font un moment collaboratif et instructif, une sorte de mini-salon / conférence en somme. Le fabricant de machines Ficep a opté pour la deuxième voie à l’occasion de ses journées portes ouvertes des 6 et 7 juin à Camblanes en périphérie de Bordeaux (33). Près de 200 visiteurs se sont rendus à cet événement auquel ont participé une dizaine de partenaires aussi variés que Trimble, éditeur du logiciel Tekla, le fabricant de lames Lenox, le fabricant d’outillages Kennametal ou encore Hypertherm spécialiste de la découpe plasma. Chez Ficep les visiteurs sont libres de leur parcours et, évidemment, à tout moment il y avait la possibilité d’avoir une démonstration d’une des machines que ce soit les tables plasma ou les lignes d’usinage. À ce titre, les métalliers présents ont été particulièrement attentifs à l’Excalibur 12, une ligne de perçage compacte destinée aux profilés de 50 mm de hauteur minimum et 1 200 mm maximum. Elle perce, taraude, fraise et marque les tubes ou les profilés laminés et reconstitués. « Ce type de machine apporte de la précision et de la vitesse d’exécution dans nos ateliers. De toute manière, la pénurie de main-d’œuvre en métallerie rend l’automatisation des tâches d’usinage incontournable », explique Frédéric Carré, dirigeant du groupe toulousain A. Carré Métallier.

Vers une métallerie 4.0 ?

Justement, les gains de productivité étaient au centre de l’exposé de Didier Bonnet (Steel Projects) sur l’industrie 4.0 : « Il s’agit d’une nouvelle révolution industrielle qui fait suite à l’automatisation et la robotisation. Elle associe l’intelligence artificielle et la connectivité, l’internet des objets et le big data… ». La métallerie échappera-t-elle à cette vague du 4.0 ? Pas sûr. Car ce courant implique aussi des concepts assez pragmatiques tels que l’association et la communication en toute transparence du logiciel de dessin avec celui qui pilote le centre d’usinage. « La métallerie 4.0 commence par une automatisation des informations pour ne pas avoir à les ressaisir, cela implique des QR codes ou des codes-barres sur les ouvrages pour assurer leur traçabilité », insiste Didier Bonnet. La traçabilité est omniprésente sur toutes les machines Ficep. Indépendamment du champ d’application de la norme EN 1090, cette traçabilité doit aussi permettre de mesurer la productivité sur chacun des ouvrages réalisés.

Jan Meyer