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Début mars, la rédaction de Métal Flash a interrogé une cinquantaine de dirigeants métalliers. Le but : connaître leur avis sur le mouvement de colère sociale qui secoue la France depuis plusieurs mois.

La revue Métal Flash a mené début mars une enquête auprès d’un échantillon de dirigeants métalliers (45 réponses au total) au sujet du mouvement dit des « Gilets Jaunes ». À la question de savoir si ce mouvement de colère sociale a eu « une incidence sur leur activité », ils sont 67 % à avoir répondu « non ». Parmi les 33 % de « oui », une minorité a « tiré les marrons du feu ». En effet, un petit nombre d’entreprises, généralement proches des grandes villes, a eu une augmentation de son activité liée à la réparation des vitrines et dévantures de commerces et à leur sécurisation. La majorité de ceux ayant eu à subir des effets liés aux Gilets Jaunes cite des « décalages dans les livraisons et les commandes ». Sont cités également des « ateliers bloqués », des « commandes annulées » et une « morosité générale des clients ». Un dirigeant évoque « une perte de chiffre d’affaires de 300 000 euros ». Enfin, à la question de savoir si ce mouvement devrait s’arrêter, sans grande surprise, 82 % des dirigeants considèrent, parfois avec insistance, que « cette situation doit cesser ». Toutefois, ils sont 18 %  à avoir un avis plus nuancé et même, pour une poignée d'entre eux, de soutien au mouvement. Certains dirigeants, généralement d’entreprises artisanales et de TPE situées à l'écart des grandes villes, disent « comprendre la colère de leurs concitoyens ».